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Comment photographier une cascade

L’automne reste pour moi la saison idéale pour faire des balades en forêt et profiter des belles couleurs offertes par la nature. Bien sûr, ne vous méprenez pas, j’aime photographier la nature pendant toutes les saisons, mais je trouve que l’automne et l’hiver sont les 2 saisons qui donnent une ambiance magique ! C’est donc aussi une saison pendant laquelle il est facile de photographier les cascades avec une ambiance automnale agréable. Dans cet article, je vous donne quelques astuces pour bien photographier une cascade en automne, et plus généralement des cours d’eau ;).

Quand photographier une cascade ?

Ici, je ne vais pas vous redire que l’automne est l’une des saisons idéales pour se prêter à cet exercice qu’est la photographie de cascade. Non, je vais vous parler du moment où la cascade sera la plus impressionnante. Après une bonne pluie, les cours d’eau grossissent et donc les cascades seront renforcées. Il faut donc préférer c’est moments d’après-pluie pour partir en balade en forêt et photographier les cascades. La différence de débit peut se révéler très impressionnante !

Choisir le temps d’exposition selon l’effet recherché

La photographie de cascade et de cours d’eau en général va se scinder en 2 types totalement opposés en fonction de la vitesse d’exposition choisie : figer le mouvement de l’eau ou créer de longs filés. J’avais d’ailleurs utilisé cet exemple de la cascade pour vous montrer l’importance du temps d’exposition dans le triangle d’exposition. Si vous utilisez un mode semi-automatique sur votre appareil photo numérique, je vous conseille de vous placer en mode priorité à la vitesse, qui vous donnera la main sur ce paramètre primordial dans cette situation.

 

Pour figer le mouvement de l’eau, préférez une vitesse élevée (à savoir un temps d’exposition court, vers 1/640 s ou 1/1000 s selon le débit de la cascade). Au contraire, un filé apparaîtra pour des vitesses lentes. D’où l’utilité d’un trépied dans ce dernier cas. Le trépied doit donc être stable pour soutenir votre appareil photo même dans des conditions qui peuvent se révéler extrêmes. Vous savez déjà que je fais entièrement confiance à mon trépied de la marque hollandaise Redged (qui en a déjà vu des vertes et des pas mûres sans broncher…).

Le filtre polarisant pour jouer sur les reflets et les couleurs

 Quand vous photographiez de l’eau, vous avez toujours le reflet de cet élément. Sachez qu’il est possible de moduler ce reflet grâce au filtre polarisant. Selon l’orientation du filtre polarisant (que vous tournez simplement), le reflet de l’eau va soit disparaître, soit devenir plus intense.

En fait, le filtre polarisant est capable de couper la lumière venant de la surface de l’eau et c’est pour cela que cette même surface deviendra transparente si le filtre est bien utilisé. Soit dit en passant, cela marche également pour les vitres, que ce soit pour le reflet d’une fenêtre ou d’une vitrine.

Mais ce n’est pas tout. Le filtre polarisant est également capable de jouer sur la saturation des couleurs, que ce soit le bleu du ciel (bon là difficile quand tout est nuageux juste après la pluie) mais aussi les couleurs des feuilles ! Là aussi, il faut tourner le filtre polarisant jusqu’à voir l’effet de l’augmentation de la saturation des couleurs. Je vous avais déjà parlé de ce filtre polarisant que j’avais utilisé pour ma photo d’automne.

Attention à ne pas se tremper !

Et là, je peux vous dire que l’eau mouille vite et rend le matériel photo inutilisable. Vous pouvez bien évidemment utiliser une housse de pluie pour protéger votre appareil photo, mais ce n’est pas le problème principal. Ce qui va vite vous déranger, ce sont les gouttes d’eau qui volent à cause du débit de la cascade et vont venir vous tremper, vous et votre matériel photo, mais surtout recouvrir la lentille frontale de votre appareil photo. J’en ai fait l’amère expérience et voici le résultat magnifiquement réussi de mon approche de la cascade ;).

A propos de Cathy

Sur Vivre la Photographie, j'aide les photographes amateurs à apprendre la photo en améliorant leur technique photo et leur retouche photo avec Lightroom et Photoshop. Je suis photographe nouveau-né en Suisse romande.

16 commentaires

  1. Merci pour ces nouveaux précieux conseils Cathy !
    Je me penche en ce moment sur l’achat d’un filtre polarisant justement, est ce qu’il te semble indispensable d’une manière générale ?

    • Difficile de te dire comme ça de manière générale, mais tout dépend de ce que tu fais habituellement. Le polarisateur te permet de saturer un peu plus les couleurs, surtout le ciel bleu par exemple, mais cela dépend de ton orientation par rapport au soleil. En plus, le polarisateur, vu qu’il coupe une partie de la lumière entrante, va diminuer la lumière captée par l’appareil photo, donc il faudra surexposer pour avoir une exposition normale. En règle générale, on dit qu’on perd 2/3 EV.
      Autre chose, ne pas négliger la qualité du filtre vu qu’il va se positionner devant ton objectif : si tu mets un filtre de basse qualité, la photo sera de mauvaise qualité quelque soit l’objectif photo utilisé. Donc c’est un élément photographique à ne pas négliger ;).

      Au niveau de son utilisation, je le trouve intéressant pour les paysages et quand tu travailles avec l’eau pour jouer sur la force des reflets. Sinon, on peut très bien vivre sans si on n’est pas à fond dans la photographie de paysages !

      • Oui c’est clair que ça ne se néglige pas ! Mais j’aimerais vraiment améliorer ma qualité (technique/rendu/etc) en photo de paysage du coup je me demandais si ça pouvait n’être qu’un plus ou si ça s’utilisait quand même avec modération 🙂

        • Pour ma part, j’ai d’abord commencé avec des filtres dégradés avant de vouloir un filtre polarisateur. Mais d’autres photographes te diront que c’est mieux de commencer par le polarisateur (c’est vrai que quelques fois j’en ressentais vraiment le besoin…).

  2. Ben pour moi la photo de cascade en automne c’est mort: j’ai pas de cascade à proximité et on a dans le Var des forêts très différentes qui n’ont pas toujours des teintes « enchanteresses » en automne (ça reste dans l’ensemble très vert ici avec les pins)… Enfin bah… il faut trouver le bon coin que ne visitent pas les chasseurs 😉

    • J’imagine que tu ne dois pas avoir les mêmes couleurs si tu n’as que des pins ! Et si tu n’as pas de cascade, tu peux te rattraper sur les rivières, certaines seront peut-être un peu plus vives que d’autres.

    • Bonjour, étant moi même Varois je ne peut laisser dire que dans le Var il ni à pas de cascade……….

      Cascade de Sillan la Cascade. 83690

      Cascade de Tombereau, Village de Bras. 83149

      Cascade de Brue Auriac, 83119

      Tapez cascade d’eau dans le Var sur Google et vous verrez que le VAR est un des plus beau département Français. Nous avons tout dans le Var, lac, rivière, montagne, mer, soleil.
      Bien à vous, Marc.

  3. PS: je vois un Hoya en filtre… c’est pas du bas de gamme ça? Beaucoup préconisent d’autres filtres, moins grand public et… chers! (pas retenu les marque, une allemande entre autres il me semble).

    • Nope, Hoya n’est pas du bas de gamme selon ce qu’on demande comme qualité. Là, c’est d’ailleurs le filtre polarisant que j’ai, c’est un Pro1D, donc totalement différent que les filtres bas de gamme de la même marque que tu peux trouver.
      Il y a aussi la marque B+W qui est bien et pas trop chère, après tu peux partir sur du Heliopan si tu veux du plus cher 😛 !
      Bref, ce filtre polarisant a très bonne presse et l’intérêt supplémentaire est que je peux remettre le cache de l’objectif mais surtout y rajouter mon porte-filtres parce qu’il a un filetage à l’avant. C’est un petit détail mais ça change pas mal en pratique…

      • Ah Ok donc dans Hoya il y a plusieurs niveaux de qualité! Ce n’était pas pour critiquer hein, j’ai un filtre Hoya (pola, l’UV s’est cassé récemment argh) mais je ne sais pas quelle est sa qualité, faudra que je revois. Je l’utilise assez peu, je ne pense pas l’utiliser en fait notamment pour les prises de vue en plein cagnard.

        • En fait, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu dans la détermination de la qualité alors c’est difficile de deviner ! On trouve facilement des comparatifs de filtres polarisants sur le net (en anglais hein) si tu veux faire ton choix :).

  4. Très bon article, j’ajouterais qu’utiliser une télécommande (filaire ou pas) ou le retardateur permet d’augmenter la stabilité de son image.

    En effet le moins on touche au boitier, plus stable sera le tout et donc plus nette sera l’image, c’est un détail mais qui peut avoir son importance selon les situations 🙂

  5. Tout cela est très intéressant, mais à vous lire, on dirait qu’on rentre dans la cour des grands ….

  6. Pas de cascade non plus par chez moi mais j’ai l’océan et c’est déjà pas mal.
    Je n’avais pas pensé pour le coup des éclaboussure sur l’appareil… ça me fait frémir ça !
    Tu as des exemples de clichés pris avec et sans pola ou même endroit pour qu’on se rende bien compte de la différence.
    Est-ce qu’un pola fait son office sur l’eau même en pose longue ?
    En tout cas je sais que ça fonctionne très très bien pour le paysage ça donne un bon et beau boost aux couleurs.

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